23 août 1889, résidence du gouverneur de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Dernières heures avant l’exécution d’Auguste Néel, assassin du père Coupard, à l’île aux Marins, dans la nuit du 30 au 31 décembre 1888.
Anna Legent, femme de Jean-Marie Legent. Ce dernier, prisonnier pour de menus larcins, a accepté de remplir la tâche de bourreau en échange de sa liberté. Anna se ronge les sangs. Si son mari remplit sa tâche d’exécuteur, elle sera rejetée par les habitants de l’île et devra faire ses paquets puis quitter l’archipel. La colère gronde. Elle est déjà houspillée alors que le couperet n’est pas encore tombé. Que faire ? Demander de l’aide au gouverneur, plutôt compréhensif à son égard ? Trouver réconfort auprès d’Agathe de Beauregard, l’amie fidèle de madame de La Motte, sa patronne ? Prier pour que son mari soit remplacé par un autre afin d’accomplir cette tâche infamante aux yeux du peuple ?